Le groupe français a signé lundi 16 décembre l'accord lançant sa coentreprise avec Dongfeng Motor, deuxième constructeur automobile chinois.
Dongfeng fait beaucoup parler de lui dernièrement et surtout en France suite à ses différents partenariats avec des constructeurs français. En effet, Renault vient de signer pour cette joint-venture mais également PSA avec l'entrée au capital du constructeur chinois, très stratégique pour Pékin.
Propriété de l'Etat, il est supervisé directement par la Commission du Conseil d’Etat pour l’administration et la supervision des actifs de l’Etat.
Les deux constructeurs associées sous le nom de Dongfeng Renault Automotive Co, possèderont chacun 50 % des parts de cette nouvelle entreprise, et débuteront leur production sur le sol chinois en 2016, avec pour objectif la fabrication de quelque 150 000 voitures par an.
Carlos Ghosn, PDG de l'alliance Renault-Nissan déclarait « Notre coentreprise est un rapprochement stratégique, car Dongfeng a une incomparable connaissance du marché chinois » lors d'une cérémonie à Wuhan, capitale de la province centrale du Hubei, où la coentreprise sera installée.
Cette entité produira dans un premier temps des SUV urbains tels que le Koleos ou encore le Captur et dans un second temps, les deux groupes projettent de développer de nouvelles technologies pour des voitures électriques et hybrides. « La Chine a le plus gros potentiel de croissance », et« parmi les plus grosses opportunités, il y a le développement de véhicules à faibles émissions, créneau sur lequel Renault est leader en Europe » rajoutait Carlos Ghosn.
Avec Dongfeng, la marque au losange s'offre un partenaire de poids : 3,08 millions de voitures vendues en 2012 (16 % du marché). Surtout, Dongfeng possède déjà une coentreprise avec Nissan, l'allié japonais de Renault, qui en est l'actionnaire majoritaire. Cette dernière a prospéré en Chine, y occupant jusqu'à près de 8 % de parts du marché, et se hissant parmi les dix premières marques, avec 773 000 voitures écoulées en 2012.