Bien que les premières assurances auto connectées soient apparues sur le marché français en 2015, elles ont encore du mal à se lancer. Tant du point de vue des assurés que des assureurs. En effet, les assureurs n’y trouvent pas leur compte puisqu’elle permet de faire baisser la prime d’assurance de leurs clients. Mais qu’en est-il pour les personnes souhaitant souscrire à ce genre d’assurance ?
Une assurance auto connectée est une assurance automobile comme une autre. Elle permet, elle aussi, de se couvrir en tous risques ou en tiers en proposant des garanties supplémentaires (en savoir plus sur les assurances auto sur Bonne-assurance.com). La seule différence notable est que, grâce à un transfert de données de votre voiture directement à votre assureur, ce dernier peut alors ajuster votre prime d’assurance en fonction de l’utilisation que vous faites de votre véhicule.
A ce jour, il existe trois assurances connectées différentes en France. La première à avoir vu le jour est l’assurance au kilomètre (aussi appelée « Pay as you drive » ou littéralement « payez autant que vous roulez »). Cette assurance auto permet de ne payer que pour les kilomètres que vous avez parcourus pendant le mois en plus d’un forfait de base qui dépendra de vos garanties.
La seconde assurance connectée est l’assurance au comportement, qui est aussi appelée « Pay how you drive » (ou littéralement « payez comment vous roulez »). L’assureur se basera sur diverses données telles que votre style de conduite (vos accélérations, vos freinages, votre façon de prendre vos virages…) mais aussi les moments où vous conduisez afin de voir si vous avez une conduite à risque ou non.
La dernière assurance auto connectée disponible en France est l’assurance à la minute (ou « Pay when you drive », littéralement « payez quand vous roulez »). Tout comme pour l’assurance au kilomètre, la prime d’assurance se divise en deux parties distinctes : un tarif de base en fonction de vos garanties et un forfait à la minute.
Les 3 types d’assurances connectées présentés précédemment ont un fonctionnement similaire. En effet, afin de récupérer les données relatives à votre conduite, votre assureur vous fournit un boîtier électronique à installer dans votre voiture (dans la boîte à gants ou sur une prise OBD en fonction de l’assurance). Certains assurent proposent même de le faire faire gratuitement dans un garage de leur réseau.
Pour les assurances au comportement et à la minute, vous devrez ensuite connecter le boîtier à votre smartphone (via une connexion Bluetooth par exemple) afin que votre assureur récupère les données. Cette connexion vous permettra aussi de suivre vous-même les données et donc de voir comment votre style de conduite est évalué ou combien de temps vous avez passé sur la route. Vous aurez ainsi une estimation de la réduction sur votre prime d’assurance à venir.
A partir du moment où vous avez suivi les démarches quant à l’installation du boîtier et la connexion à votre smartphone si nécessaire, votre assureur recevra les données transmises à chacun de vos déplacements afin d’adapter votre prime d’assurance.
L’avantage principal de ces assurances connectées est la possibilité de faire des économies assez facilement. Si vous êtes un petit rouleur (que vous parcourez moins de 8 000 km à l’année) et que vous souscrivez une assurance au kilomètre, vous aurez une prime d’assurance plus basse qu’avec une assurance ‘‘basique’’.
De même, si vous souscrivez à une assurance au comportement et que votre assureur vous juge bon conducteur en fonction des données qu’il reçoit, alors vous pourrez bénéficier d’une réduction de votre prime d’assurance allant jusqu’à 40 % en fonction de votre compagnie d’assurances. Cette assurance peut être utile, par exemple, pour les jeunes conducteurs dont les primes d’assurance peuvent atteindre 1 000 € les premières années.
Et finalement, si vous souscrivez une assurance à la minute et que vous n’êtes sur la route que 30 minutes par jour, vous bénéficierez là aussi d’une réduction de votre prime. Cette réduction pourrait vous permettre d’économiser jusqu’à 20 % par rapport à un contrat d’assurance dit normal, soit une économie d’environ 150 € sur une cotisation annuelle de 650 €.
Comme dit précédemment, les assureurs sont très peu à se lancer dans les assurances auto connectées parce qu’ils n’y retrouvent pas leur compte : ils se retrouvent à baisser les primes d’assurance pour beaucoup, et vont même jusqu’à payer eux-mêmes les boîtiers électroniques à installer (une vingtaine d’euros), voire même les faire installer gratuitement dans des garages partenaires. Mais ils ne sont pas les seuls à trouver des inconvénients dans ces assurances connectées.
En effet, il se peut que certaines personnes puissent se retrouver en difficulté au moment de changer d’assureur : les personnes ayant déclaré des accidents même non-responsables. Si ces conducteurs venaient à souscrire une assurance connectée, il se peut qu’ils fassent face à des primes d’assurance plutôt élevées.
Plus encore, les Français peuvent se montrer un peu frileux face à la collecte de données nécessaire à ce genre d’assurances. Elles pourraient très bien être piratées ou utilisées de façon frauduleuse. Cependant, la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) veille à ce que cela n’arrive pas, sans quoi les assureurs devraient sûrement dédommager leurs clients.